Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le mars 13, 2024
Le coût élevé de l’atténuation du changement climatique pour les économies en développement
Le coût élevé de l’atténuation du changement climatique pour les économies en développement
Ce que nos politiciens mentionnent rarement, c’est que leur volonté de concrétiser le discours sur la carboneutralité aura un coût très élevé. UN étude de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) souligne le coût élevé de la lutte contre le changement climatique pour les économies en développement, des chiffres qui devraient inquiéter les citoyens souvent pauvres qui vivent dans ces pays.
Commençons par un peu de contexte. Comme indiqué ci-dessus, l’analyse porte sur deux principales économies mondiales, les économies développées et les économies en développement, représentées sur cette carte :
Les estimations de cette étude ont calculé les coûts d’atténuation du changement climatique pour plus de 90 économies qui représentent 72 pour cent de la population mondiale. Cela comprend 48 économies en développement, dont 19 sont classées dans la catégorie des revenus faibles et moyens inférieurs et 29 sont classées dans la catégorie des revenus moyens supérieurs et élevés, ce qui, au total, couvre 68 pour cent des personnes vivant dans les économies en développement dans le monde.
La CNUCED examine six « voies de transition » pour réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030, comme indiqué ici :
Pour les besoins de cet article, nous nous concentrerons sur le parcours « Changement climatique, perte de biodiversité et pollution » qui « comprend le renforcement des engagements au titre de l’Accord de Paris, l’amélioration de la gestion des écosystèmes, la réduction des effets des catastrophes et l’intégration des actions en faveur du climat et de la biodiversité ».
L’étude couvre plusieurs objectifs de développement durable ou ODD des Nations Unies liés au changement climatique, notamment les indicateurs suivants :
Les Nations Unies mesurent les progrès réalisés dans la réalisation de cet ODD dans plusieurs domaines : sauvegarder la biodiversité marine, d’eau douce et terrestre ; renforcer la durabilité de la pêche ; l’augmentation de la couverture forestière; prévenir la dégradation des terres ; et mettre un terme à l’extinction des espèces menacées.
Maintenant, regardons les chiffres. Le coût annuel total de l’accélération du changement climatique, de la perte de biodiversité et des objectifs en matière de pollution entre 2023 et 2030 pour les économies en développement s’élève à 5 536 milliards de dollars, soit 18 % de leur PIB. Le coût par habitant varie de 397 dollars par an pour les pays en développement à revenu faible et intermédiaire inférieur et de 2 026 dollars par an pour les pays en développement à revenu intermédiaire supérieur et élevé, avec une moyenne de 1 213 dollars par personne par an pour tous les pays en développement.
Voici un tableau résumant les résultats de l’étude :
Ce qui préoccupe la CNUCED, c’est le déficit de dépenses de ces pays pour l’objectif de développement durable en matière de changement climatique ; les auteurs de l’étude notent qu’il existe un déficit de financement annuel de 337 milliards de dollars qui nécessiterait une augmentation de 6,5 pour cent des dépenses annuelles. Ce qui est encore plus préoccupant pour les Nations Unies, c’est que si toutes les économies en développement sont incluses, les dépenses annuelles totales consacrées aux ODD sur le changement climatique atteindraient jusqu’à 7 000 milliards de dollars, ce qui signifie que l’écart annuel serait de 410 milliards de dollars.
Heureusement pour nous tous, les Nations Unies ont formulé les recommandations citées ici :
« Les dépenses publiques peuvent être adaptées aux circonstances nationales spécifiques. Celles-ci pourraient inclure l’amélioration de la planification et de la réglementation environnementales, la construction d’infrastructures résilientes au climat, la promotion de technologies propres comme le captage du carbone, le développement de systèmes d’alerte précoce ou la restauration et la conservation des forêts et de la vie marine.
En gardant à l’esprit que les économies en développement incluses dans ces calculs comptent certaines des populations les plus pauvres de la planète, il est ahurissant que les Nations Unies puissent penser que les gouvernements endettés de ces pays disposeraient des fonds nécessaires pour répondre réellement aux objectifs des Nations Unies en matière de changement climatique. objectifs de développement durable alors qu’ils luttent pour nourrir leurs propres citoyens.
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