Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le novembre 3, 2023
Le soutien à l’immigration vacille au Canada
Un récent sondage réalisé par Nanos, une agence de recherche sur l’opinion publique, montre que le soutien à l’immigration vacille au Canada.
Le sondage, réalisé en partenariat avec le Globe and Mail, révèle que depuis mars 2023, les Canadiens sont moins favorables aux objectifs d’immigration élevés et estiment que le nombre d’étudiants internationaux devrait être limité.
Le rapport Nanos montre que 53 % des Canadiens interrogés souhaitent que le Canada accepte moins d’immigrants que l’objectif de résidence permanente pour 2023, qui est de 465 000. Lorsqu’on leur a posé la même question en mars 2023, seuls 34 % étaient de cet avis, mais le rapport n’a pas précisé pourquoi.
Ces résultats constituent une différence majeure par rapport à un sondage mené par l’Environics Institute en octobre 2022. Il indiquait que sept Canadiens sur dix exprimaient leur soutien aux niveaux d’immigration actuels – la plus grande majorité enregistrée dans les sondages Environics en 45 ans.
Le rapport crédite le consensus public sur l’importance de l’immigration pour l’économie du pays, ainsi que la reconnaissance croissante du fait que le Canada a besoin de personnes venant d’autres pays pour maintenir sa population en croissance.
Il confirme les principales conclusions de l’enquête de suivi annuelle d’IRCC 2022-2023, selon laquelle environ la moitié (52 %) des Canadiens interrogés estiment que le bon nombre d’immigrants viennent au Canada. De plus, l’étude révèle que sept répondants sur dix (71 %) ont déclaré que l’immigration a un effet assez ou très positif sur le Canada.
Plan des niveaux d’immigration
Le Canada poursuit actuellement les objectifs les plus élevés jamais atteints en matière d’admissions de résidents permanents. Selon IRCC, on espère accueillir 465 000 nouveaux résidents permanents d’ici la fin de l’année. Ce chiffre passera à 500 000 par an d’ici fin 2025.
Les plans des niveaux d’immigration sont publiés chaque année avant le 1er novembre (sauf s’il s’agit d’une année électorale). On ne sait pas encore à quoi s’attendre en termes d’objectifs pour la période 2024-2026.
« Je ne vois pas un monde dans lequel nous abaisserions les [objectifs d’immigration], le besoin est trop grand… que nous les révisions à la hausse ou non est quelque chose que je dois examiner, mais je ne pense certainement pas [nous le ferons] abaissez-les.
Il affirme que les nouveaux arrivants sont essentiels pour réduire les pénuries de main-d’œuvre partout au Canada et combler les lacunes laissées par la main-d’œuvre qui prend sa retraite. On s’attend à ce que neuf millions de Canadiens atteindront l’âge de la retraite d’ici 2030, dont un grand nombre dans des secteurs clés comme les soins de santé et les métiers.
Sean Fraser, ministre canadien du Logement et de l’Infrastructure, est d’accord. Il affirme que réduire le nombre de nouveaux arrivants au Canada n’est pas une solution instantanée pour réduire les coûts. S’adressant à CBC en juillet, Fraser a déclaré que continuer à renforcer la main-d’œuvre nationale est essentiel pour résoudre la crise du logement abordable.
Le manque de logements abordables au Canada
Le rapport Environics de 2022 révèle que 15 % des Canadiens croient que les nouveaux arrivants font grimper les prix des maisons. L’Association canadienne de l’immeuble montre que le prix moyen d’une maison au Canada était de 650 140 $ en août. Les économistes affirment que l’offre de logements abordables au Canada ne peut pas suivre la demande. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) estime que le Canada aura besoin de 3,5 millions de logements supplémentaires construits d’ici 2030 pour rétablir l’abordabilité du logement. Cela s’ajoute aux 18,2 millions d’unités projetées qui, selon la SCHL, seront disponibles.
Cependant, malgré les problèmes d’offre et de demande de logements, un rapport de la Banque Royale du Canada (RBC) soutient l’immigration comme moyen d’améliorer l’abordabilité. Il indique que la pénurie de logements peut être attribuée à un prix de construction résidentiel plus élevé, en partie dû à une pénurie de travailleurs qualifiés.
RBC affirme également que sans niveaux élevés d’immigration pour renforcer la main-d’œuvre, les coûts de construction resteront élevés parce que les travailleurs exigent des salaires plus élevés. Cela est possible en raison d’une pénurie de travailleurs qualifiés. Les employeurs doivent devenir plus attrayants parce que les travailleurs ont plus d’options dans leur recherche d’emploi. Une main-d’œuvre plus robuste augmentera la concurrence sur le marché du travail, réduira les coûts de production et améliorera donc l’accessibilité financière.
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