Le gouvernement doit sauver Tata Steel avant qu’il ne soit trop tard

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le décembre 6, 2024

Le gouvernement doit sauver Tata Steel avant qu’il ne soit trop tard

Tata Steel

Le gouvernement doit sauver Tata Steel avant qu’il ne soit trop tard

Tata Steel IJmuiden doit réduire le CO2 et les émissions nocives. Une affaire coûteuse qui nécessite des milliards d’euros de soutien gouvernemental. Dans le même temps, Tata, comme d’autres grandes entreprises sidérurgiques européennes, connaît des problèmes financiers. Cela est dû à l’acier chinois bon marché et aux coûts élevés de l’énergie, qui évaporent les marges bénéficiaires.

Selon le syndicat FNV et GroenLinks-PvdA, le gouvernement doit donc se dépêcher de soutenir Tata Steel avant qu’il ne soit trop tard. Ils travaillent sur une lettre urgente qui est entre les mains du NOS.

Le président de la FNV, Tuur Elzinga, craint la perte de dizaines de milliers d’emplois dans l’entreprise et dans les industries qui l’entourent. « Il s’agit de l’avenir de l’industrie manufacturière aux Pays-Bas. Il faut vraiment faire quelque chose maintenant. Autrement, des emplois précieux risquent d’être perdus.»

Une grave pénurie financière menace

Le montant d’argent dont dispose Tata Steel pour payer les fournisseurs, les matières premières et les salaires a fortement diminué au cours de l’année écoulée. L’entreprise a subi une perte de 556 millions d’euros. Environ 600 emplois disparaîtront donc dans l’aciérie et 60 millions d’euros supplémentaires devront être supprimés dans les mois à venir. Il est demandé aux fournisseurs de réduire leurs prix, a rapporté le DF.

Tandis que la Chine fait baisser les prix grâce à son acier bon marché, les prix de l’énergie augmentent en Europe. Dans le même temps, le nouveau gouvernement américain, qui entrera en fonction en janvier, menace, entre autres, d’augmenter les droits d’importation sur l’acier. Dans l’ensemble, les producteurs européens se situent hors du marché mondial.

Des milliers de personnes licenciées

Chez l’allemand Thyssenkrupp, 5.000 emplois vont disparaître dans les années à venir. Le groupe sidérurgique a subi une perte de 1,5 milliard d’euros l’année dernière. Thyssenkrupp doute désormais d’un passage rapide à l’hydrogène vert.

ArcelorMittal, le deuxième producteur mondial d’acier, arrête temporairement le développement de « l’acier vert » dans ses usines en Belgique, en France et en Allemagne. Malgré les milliards d’aides d’État promis par l’Allemagne et la France, selon ArcelorMittal, il n’existe actuellement aucun modèle de revenus pour l’acier vert.

Un pas en avant

Tata Steel Pays-Bas négocie également avec le gouvernement des accords sur mesure pour passer en partie du charbon à l’hydrogène vert. Cela représente des milliards d’euros d’aides d’État. La patience à la Chambre des représentants concernant cet accord sur mesure commence à s’épuiser.

« Je pense que le gouvernement doit maintenant faire un pas en avant. Nous voulons que la pollution par le CO2 diminue, nous voulons conserver ces emplois, mais nous voulons aussi maintenir la capacité de production d’acier aux Pays-Bas », déclare le député Joris Thijssen (GroenLinks-PvdA).

Sans durabilité, Tata Steel Pays-Bas sera confrontée à des problèmes financiers encore plus graves après 2030 en raison du système d’émission européen ETS. Les quotas d’émission deviennent alors trop chers et ne sont plus disponibles en quantité suffisante. Le soutien du gouvernement est nécessaire pour parvenir à la durabilité.

Des rendements considérablement réduits

Ce soutien gouvernemental dépend en partie de mesures rapides visant à améliorer la santé des habitants de l’IJmond. Tata est désormais régulièrement condamné à des amendes par l’agence environnementale pour violation des réglementations environnementales.

Il s’agit des émissions de l’usine de cokéfaction 2, où le coke est fabriqué à partir de charbon. L’acier est fabriqué à partir de coke et de minerai de fer. L’usine de gaz à coke est responsable de l’essentiel des nuisances dans la région de Tata Steel.

Sans cette usine, l’entreprise ne produit pas suffisamment de coke pour faire fonctionner les deux hauts fourneaux. Une fermeture accélérée de l’usine entraînera une baisse de la production ou nécessitera l’importation de coke. Dans les deux cas, l’efficacité de l’aciérie est considérablement réduite, tandis que beaucoup d’argent est nécessaire pour rendre l’entreprise plus durable.

Modèle économique pour l’acier vert

L’acier vert à IJmuiden rapproche la réalisation des objectifs climatiques et une industrie de base est préservée aux Pays-Bas. Mais ces milliards peuvent aussi disparaître dans un gouffre sans fond. Cela se produira s’il s’avère finalement qu’il n’existe aucun modèle de revenus pour l’acier vert chez Tata Steel Pays-Bas.

Selon certains chercheurs un modèle de revenus pour l’acier vert n’est pas possible aux Pays-Bas. Selon eux, il serait préférable de déplacer l’industrie sidérurgique vers des pays disposant d’un excédent d’électricité et d’hydrogène durables, comme l’Espagne et les pays scandinaves.

Mais le président de la FNV, Elzinga, n’est pas impressionné par les recherches et souligne l’électricité que les parcs éoliens offshore produiront au large d’IJmuiden. « Ici, nous sommes face au vent, il souffle toujours ici. Nous sommes habitués aux vents contraires, mais il faut vraiment continuer à pédaler maintenant.

Acier Tata

Partager avec des amis

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*