Émeutes en Argentine lors d’une manifestation contre les projets de réformes du président Milei

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le juin 14, 2024

Émeutes en Argentine lors d’une manifestation contre les projets de réformes du président Milei

Riots in Argentina

Émeutes en Argentine lors d’une manifestation contre les projets de réforme du président Milei

À Buenos Aires, la capitale argentine, les manifestations contre les réformes du président Milei se sont transformées en émeutes. Les projets économiques d’extrême droite du président d’extrême droite ont été approuvés par le Sénat hier soir (heure locale).

Selon les manifestants, les réformes proposées affecteront des millions d’Argentins. Ils ont jeté des pierres sur les policiers et incendié des voitures. Plusieurs personnes ont dû être hospitalisées.

Gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc et canon à eau utilisés contre les manifestants de Buenos Aires

La protestation vise la loi dite omnibus, qui, selon le président, permettra de restaurer l’économie du pays. La loi concerne, entre autres, la privatisation des entreprises publiques et la flexibilisation du marché du travail, mais Milei ne dispose pas de majorité au Parlement et peine à mettre en œuvre ses réformes.

La loi a été soumise au Parlement plus tôt cette année, mais n’a pas obtenu la majorité. Les voix étaient désormais divisées à parts égales, à 36 voix contre 36, le vote du vice-président Villarruel en faveur du projet étant décisif.

Des réductions majeures

Cela fait des mois que la situation est agitée en Argentine. À la fin de l’année dernière, la crise économique que connaît le pays était le principal enjeu des élections. Après son entrée en fonction en décembre, le gouvernement Milei a réduit de moitié le nombre de ministères et la monnaie a été dévaluée. Cela a entraîné une diminution du déficit budgétaire, mais aussi une baisse drastique de la consommation et de l’activité économique du pays.

Milei a ensuite également réduit les subventions aux transports, aux carburants et à l’énergie, faisant perdre aux Argentins un cinquième de leur pouvoir d’achat. Des milliers de fonctionnaires ont perdu leur emploi. Près de 60 pour cent de la population vit désormais en dessous du seuil de pauvreté.

Le gouvernement argentin a également procédé à des réductions significatives dans l’enseignement supérieur. Par exemple, les budgets ont été réduits ou n’ont pas été ajustés, malgré une inflation énorme. En conséquence, de nombreuses universités sont désormais dans le besoin financier. Certaines universités affirment qu’elles ne peuvent fonctionner que pendant quelques mois, car les fonds s’épuiseront alors tout simplement. Fin avril, des centaines de milliers d’Argentins sont descendus dans la rue pour protester contre les coupes budgétaires dans l’éducation.

Ce matin, un directeur de la banque centrale argentine a démissionné, Augustin Pesce. Selon une annonce du gouvernement, son poste sera repris par Federico Furiase, ancien conseiller du président Milei.

Émeutes en Argentine

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