Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le juin 19, 2023
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L’interdiction d’achat pour les investisseurs offre plus d’opportunités aux acheteurs d’une première maison
Une mesure réussie
L’interdiction d’achat pour les investisseurs semble offrir un réconfort aux primo-accédants sur le marché du logement. Quelque 2 000 logements qui seraient tombés entre les mains d’investisseurs sans l’interdiction sont allés à premiers acheteurs l’année dernière, concluent les chercheurs.
Les chercheurs de l’Université d’Amsterdam (UvA), de l’Université Erasmus de Rotterdam et du Land Registry ont examiné les effets de l’interdiction d’achat. Selon la mesure, une maison ne peut pas être louée dans les quatre premières années suivant l’achat. Par exemple, les investisseurs qui achètent des maisons à louer sont interdits.
Bien joué
Des dizaines de municipalités utilisent la mesure, y compris les plus grandes villes d’Amsterdam, Rotterdam, Utrecht et La Haye. Selon l’étude, l’interdiction d’achat a réussi à donner aux primo-accédants une meilleure chance sur le marché du logement.
Le chercheur Marc Francke de l’UvA pense que le nombre de logements disponibles pour les primo-accédants va encore augmenter suite à l’interdiction d’achat. « La mesure s’applique à partir du 1er janvier 2022, mais certaines communes ne l’ont instaurée qu’à la fin de l’année dernière. »
Éloigner les investisseurs de certains quartiers ne les amène pas à acheter plus de maisons ailleurs. Donc, disent les chercheurs, il n’y a pas d’effet lit d’eau.
Autres causes
D’autres raisons expliquent le déclin de l’intérêt des investisseurs pour la location de maisons. Par exemple, les droits de mutation ont augmenté. Et le système de points est en train de changer, à la suite de quoi les propriétaires sont encore plus limités dans la détermination du loyer.
Tout cela conduit les propriétaires à vouloir vendre leurs propriétés. Ceci est favorable pour les acheteurs, mais l’inconvénient est qu’il y a moins de propriétés locatives disponibles.
Selon l’étude, cette limitation touche, entre autres, les travailleurs migrants. En termes de revenu, bon nombre des personnes de ce groupe seraient admissibles à un logement social. Mais les listes d’attente pour cela sont longues, les migrants n’ont souvent pas accumulé suffisamment de « temps d’attente » et sont donc en bas de la liste.
« Pour les travailleurs migrants, la chasse s’amenuise », explique le chercheur Francke, professeur d’analyse immobilière à l’UvA. « Il reste moins de maisons pour eux. » La composition du quartier change également en raison de l’interdiction d’achat. « Moins de non-néerlandais, le revenu moyen des résidents augmente un peu, tout comme la moyenne d’âge. »
Les chercheurs constatent également que dans un quartier où l’interdiction d’achat s’applique, le prix de location des logements locatifs restants augmente légèrement.
Acheteurs d’une première maison
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