Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le juillet 11, 2023
Table des matières
L’UE peut compter sur le soutien du secteur pour un plan essentiel de l’industrie des puces
Introduction
Dans les années à venir, l’Union européenne devra tenir tête au rapport de force géopolitique actuel : qui a les meilleures puces informatiques ? Celui qui l’a a le pouvoir numérique et militaire. Aujourd’hui, le Parlement européen vote une loi qui devrait renforcer la position de l’Europe avec des investissements de plusieurs milliards.
Parce que l’investissement se produit partout dans le monde. Il s’agit de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Non seulement dans l’UE, mais aussi aux États-Unis, en Chine et au Japon, par exemple. Le sentiment d’urgence est largement partagé.
Construire une position forte
« C’est extrêmement important pour l’Europe », déclare Luc Van den Hove, PDG du principal institut de recherche Imec à Louvain. « Un plan solide doit être élaboré, parallèlement à ce que font les États-Unis et l’Asie, afin que l’Europe renforce sa position dans la chaîne des puces. »
La nouvelle loi peut compter sur un soutien aux Pays-Bas, selon une tournée d’entreprises néerlandaises de l’industrie des puces. « Le fait que la loi soit en place est un très bon développement », a déclaré Maurice Geraets, directeur exécutif du fabricant de puces NXP. « Nous avons construit une vision du monde où tout le monde est gentil les uns avec les autres, mais ce monde est une illusion, il est donc logique que l’Europe investisse davantage dans cette industrie cruciale. »
Avant même que la loi, le Chips Act, ne soit complètement terminée, il se passe déjà beaucoup de choses. Le plus notable est la construction par le fabricant de puces Intel de nouvelles usines d’une valeur de plusieurs dizaines de milliards d’euros en Allemagne, en échange de milliards d’aides gouvernementales. Il y aura aussi une usine en France qui coûtera des milliards. C’est l’un des soi-disant « piliers » de la loi.
Un plus grand rôle dans le Secteur des puces dans le monde
L’UE veut devenir moins dépendante d’autres parties du monde, où se déroule désormais de loin la plus grande partie de la production de puces. En fait, l’UE veut une plus grande part du gâteau mondial aux puces, 20% du marché est l’objectif, plus que doubler. Reste à savoir si cela est faisable. D’autant plus que d’autres parties du monde investissent également massivement.
L’UE veut aussi pouvoir intervenir en cas de nouvelle pénurie de puces, par exemple en demandant aux usines de prioriser certaines productions.
En outre, la loi met l’accent sur l’innovation, la recherche, l’éducation et la création d’espaces pour tester de nouveaux types de puces. Au total, l’UE compte sur 43 milliards d’euros d’investissements publics, dont un tiers provient de l’UE elle-même. Le reste doit être couvert par les États membres.
Accompagnement et Investissement
NXP ne prévoit pas de construire d’usines supplémentaires en Europe. L’entreprise souhaite investir davantage dans la recherche. Geraets souligne qu’il n’est pas certain à l’avance si une entreprise recevra également de l’argent sur la base de la loi sur les puces.
Le fabricant de machines à puce ASML, qui ne souhaite répondre aux questions que par écrit, qualifie la nouvelle loi de « reconnaissance » de la nécessité de renforcer la capacité de production en Europe. Il en va de même, par exemple, pour tester la production et la conception des puces.
Ivo Raaijmakers, patron technique d’ASM depuis de nombreuses années et conseiller du conseil d’administration depuis l’an dernier, espère que la loi créera surtout une dynamique. « C’est le point de départ pour ramener des usines avancées en Europe et renforcer nos forces. » Avec Philips, ASM était au berceau d’ASML.
Au passage, Hamed Sadeghian, PDG de Nearfield Instruments, voudrait accélérer la législation. Son entreprise est encore jeune : elle a été fondée en 2016 et se concentre sur le contrôle du processus de production de puces avancées.
Tout cela rend-il vraiment l’Europe plus indépendante ? Cela pourrait prendre des années avant que cela ne devienne clair. En ce qui concerne l’ASML, il doit y avoir finalement une « saine interdépendance ». Et l’entreprise elle-même en est le meilleur exemple pour l’Europe.
Un projet spécial
Non seulement l’argent doit être débloqué via la loi sur les puces sous forme de fonds au niveau de l’UE et avec les États membres, mais il existe également un projet dit spécial (IPCEI) destiné au secteur des puces. Dans ce cas, à l’échelle européenne, il s’agit de 8,1 milliards d’euros d’argent public des États membres.
À cela s’ajoutent 13,7 milliards d’euros supplémentaires provenant des entreprises. Le cabinet néerlandais investit 230 millions d’euros, la répartition sur les cinq projets au total n’est pas encore connue. ASML, NXP et Nearfield Instruments y participent tous.
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