Selon Bruxelles, Apple viole une nouvelle loi technologique et s’expose à une amende de plusieurs milliards

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le juin 25, 2024

Selon Bruxelles, Apple viole une nouvelle loi technologique et s’expose à une amende de plusieurs milliards

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Selon Bruxelles, Apple viole une nouvelle loi technologique et s’expose à une amende de plusieurs milliards

Le géant de la technologie Apple s’attaque aux développeurs d’applications qui souhaitent communiquer avec leurs clients, violant ainsi la loi sur les marchés numériques. Telle est la conclusion préliminaire de la Commission européenne, qui a ouvert une enquête à ce sujet au début de cette année. Le jugement préliminaire pourrait être le prélude à une amende de plusieurs milliards.

La vice-présidente de la Commission européenne, Margrethe Vestager (Concurrence), qualifie la conclusion provisoire d’importante. À terme, estime-t-elle, les créateurs d’applications deviendront moins dépendants de l’App Store d’Apple et les consommateurs seront bientôt mieux informés « des meilleures offres ».

Apple affirme avoir « mis en œuvre une série de changements » pour se conformer à la loi. « Nous sommes convaincus que notre plan est conforme à la loi. » Il sera clair d’ici un an si une amende sera effectivement imposée.

Cette étape intensifie encore la bataille entre Apple et Bruxelles. La société a annoncé vendredi qu’elle n’apporterait pas de nouvelles fonctions d’IA dans l’UE pour le moment en raison de la même loi.

Souscrire un abonnement via le site Internet

Le problème concerne les développeurs qui proposent des applications via la boutique de téléchargement d’Apple, l’App Store. Selon les règles européennes, ils doivent pouvoir informer les clients qu’ils peuvent non seulement souscrire un abonnement dans l’application, mais aussi via le site Internet, par exemple.

Selon l’UE, les accords conclus par Apple avec les développeurs à ce sujet n’offrent pas les options requises. Par exemple, les créateurs d’applications ne sont pas autorisés à afficher ou à communiquer sur une offre alternative au sein de l’application. Il est possible de créer un lien au sein de l’application vers une offre extérieure à l’application, mais la Commission y voit également des restrictions injustifiées.

En outre, Bruxelles critique la compensation qu’Apple facture aux développeurs lorsqu’un client accède au site Web du développeur via un lien dans l’application et y souscrit un abonnement.

La Commission lance également une troisième enquête sur Apple. Cela tourne autour de la question des conditions qu’Apple impose aux développeurs qui souhaitent, par exemple, proposer leur application via une boutique de téléchargement alternative.

Une enquête est en cours pour savoir si ces conditions sont conformes à la loi sur les marchés numériques. Cela inclut les coûts facturés par Apple et les étapes que les consommateurs doivent suivre pour installer une boutique d’applications alternative.

Apple n’est pas la seule entreprise faisant l’objet d’une enquête en vertu de la nouvelle loi technologique. Aussi Google et Meta sont sous la loupe. Il est clair que l’UE veut envoyer le signal qu’elle est sérieuse.

Jeu entre la big tech et Bruxelles

Dans le même temps, un jeu devient de plus en plus clair entre les géants américains de la technologie d’un côté et la Commission de l’autre. Cela est devenu clair pour la première fois l’année dernière lorsque Meta, la société mère de Facebook et Instagram, a décidé d’attendre le déploiement de X Threads alternatifs en Europe en raison de la même loi.

Apple va désormais encore plus loin les nouveautés les plus marquantes de ses nouveaux systèmes d’exploitation, avec un rôle de premier plan pour l’IA, sur le marché européen. L’entreprise parle d’une « incertitude législative ». Apple souligne également des exigences qui présenteraient un risque pour la vie privée et la sécurité des utilisateurs. La société n’a pas partagé plus de détails à ce sujet.

Il est impossible de dire quelle est l’ampleur réelle du problème pour Apple. Quoi qu’il en soit, cela montre que les consommateurs peuvent passer à côté de nouvelles fonctions innovantes en raison de réglementations technologiques plus strictes. Cette image pourrait bien servir le géant de la technologie dans de futures discussions avec la Commission.

Pomme

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