Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le septembre 24, 2024
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L’exploitation minière en haute mer présente également un risque pour les animaux nouvellement découverts
L’exploitation minière en haute mer présente également un risque pour les animaux nouvellement découverts
Les vers et les escargots semblent vivre au fond des océans. L’Institut royal néerlandais de recherche maritime (NIOZ) a découvert un monde vivant avec toutes sortes d’animaux inconnus jusqu’à récemment. Sabine Gollner, chercheuse au NIOZ, s’inquiète donc des projets du gouvernement norvégien en matière d’exploitation minière en haute mer.
Le biologiste marin Gollner mène des recherches sur la biodiversité des sources chaudes du fond océanique. À l’aide d’un bras robotique, elle a extrait de la roche volcanique d’une telle source, située à deux kilomètres de profondeur dans l’océan Pacifique.
Il s’est avéré qu’il contenait toutes sortes de cavités et de passages de vers et d’escargots. «Je n’en croyais pas mes yeux», dit Gollner. Auparavant, on pensait que seule la vie microscopique, comme les bactéries, résidait dans la croûte terrestre, mais pas les animaux d’une cinquantaine de centimètres de long. Cette découverte s’ajoute à des inquiétudes de longue date concernant la vie sur terre.
Cobalt, manganèse et nickel
Cette vie sous-marine risque d’être endommagée parce que Gouvernement norvégien veut enquêter sur l’exploitation minière en haute mer. D’une part, les fonds marins sont un lieu où la vie a pu se développer sans perturbation, parfois pendant des millions d’années, et d’autre part, ils constituent une énorme source de métaux précieux pour la transition énergétique.
On y trouve du cobalt, du manganèse et du nickel. Ces métaux sont utilisés par exemple pour les batteries des voitures électriques. Les pays européens sont actuellement dépendants de pays comme la Chine, la Russie et le Congo pour ces matières premières. Les entreprises sont intéressées à extraire ces matières premières car il existe un risque de pénurie importante dans les années à venir.
Une interdiction temporaire du minage
Les entreprises peuvent soumettre jusqu’à la semaine prochaine un plan pour l’extraction durable des minéraux au sud du Spitzberg. Les règles concernant la construction en haute mer sont discutées depuis une trentaine d’années, mais jusqu’à présent sans grand résultat. Mais la Norvège est le premier pays à prendre des mesures en faveur de l’exploitation minière en haute mer au sud du Spitzberg.
Le pays scandinave a déjà été rappelé à l’ordre par le Parlement européen pour ses activités minières. Le Parlement demande une interdiction temporaire de l’exploitation minière en haute mer jusqu’à ce que les conséquences sur l’environnement, les écosystèmes et la biodiversité soient claires.
Gollner est d’accord. « Je recommande que nous étudiions d’abord plus en profondeur l’importance de l’habitat souterrain pour la biodiversité des grands fonds marins, avant que l’exploitation minière en haute mer ne puisse l’endommager de manière irréparable. »
Exploitation minière en haute mer
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