Alternative pour l’Allemagne identifiée à juste titre comme « possiblement extrémiste de droite »

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le mai 15, 2024

Alternative pour l’Allemagne identifiée à juste titre comme « possiblement extrémiste de droite »

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Alternative pour l’Allemagne identifiée à juste titre comme « possiblement extrémiste de droite »

Le service de sécurité allemand, l’Agence fédérale de défense, pourrait qualifier le parti politique Alternative pour l’Allemagne (AfD) de « possiblement extrémiste de droite ». Le juge en a décidé ainsi. L’AfD a fait appel d’une décision antérieure, mais le tribunal du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie n’a pas accepté.

En 2021, les services de sécurité ont qualifié le parti de « possiblement extrémiste de droite ». L’AfD s’y est opposée en 2022. Le parti a qualifié le label de contraire à la Constitution et aux réglementations européennes.

« Il existe suffisamment de preuves que l’AfD poursuit une politique contraire à la démocratie et à la dignité humaine de certains groupes de population », a jugé le juge. Le tribunal affirme également disposer de preuves selon lesquelles au moins une partie du parti souhaite désigner les Allemands issus de l’immigration comme citoyens de seconde zone.

Services de sécurité

Cette décision permet aux services de sécurité allemands de suivre plus facilement les membres du parti et d’enquêter si l’AfD élabore des projets contraires à la démocratie. Cette décision leur donne également plus de pouvoirs pour recruter des informateurs au sein du parti. Dans des cas exceptionnels, les membres de l’AfD peuvent être sollicités.

À la fin de l’année dernière, le parti a été discrédité en raison d’une conférence secrète qui a entraîné l’expulsion massive de migrants non occidentaux vivant en Allemagne. L’AfD a nié qu’il ait été question à l’époque d’expulsions massives. Un parlementaire a précisé que les étrangers devaient retourner dans leur pays de naissance. « Avec des millions. Ce n’est pas un plan secret. C’est une promesse », avait alors déclaré René Spinger, membre de l’AfD.

Chiem Balduk, correspondant en Allemagne :

«L’AfD a fait tout ce qu’elle pouvait pour supprimer l’étiquette. Par exemple, lors de la procédure d’opposition, trois membres du parti issus de l’immigration ont été présentés comme preuve qu’ils se sentent en sécurité au sein du parti. Le parti a également formulé toutes sortes d’objections, de plaintes concernant la partialité présumée des juges et de demandes de report. Mais tout cela en vain.

La principale question est désormais de savoir si et quand le BfV qualifiera définitivement le parti d’extrémiste de droite. Cela interviendrait à un moment sensible : un mois avant les élections au Parlement européen et plus tard cette année dans trois Länder de l’Est de l’Allemagne. De plus, l’AfD est en baisse dans les sondages et plusieurs membres du parti deviennent des membres soupçonnés d’espionnage au profit de la Russie et de la Chine. A l’inverse, les partisans de l’AfD peuvent voir dans cette affaire la preuve du complot selon lequel le gouvernement allemand veut faire taire le parti.

Même si le débat sur une interdiction du parti va également reprendre, cela est peu probable. Une tentative d’interdiction d’un petit parti néo-nazi a échoué en 2017 ; une telle procédure sera encore plus compliquée pour l’AfD, beaucoup plus grande.

Alternative für Deutschland est particulièrement populaire dans un certain nombre de Länder d’Allemagne de l’Est. Dans d’autres régions du pays, la popularité est en léger déclin.

La ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, est satisfaite de la décision du tribunal. « Cette déclaration montre que nous sommes une démocratie résiliente. »

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