Les exécutions en Iran se poursuivent

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le avril 13, 2023

Les exécutions en Iran se poursuivent

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Les exécutions en Iran se poursuivent

L’Iran exécuté au moins 582 personnes en 2022, marquant le plus grand nombre d’exécutions depuis 2015, selon un rapport de l’Iranian Human Rights (IHR) et de l’Ensemble Contre La Peine de Mort, une organisation française de défense des droits humains. Cela représente une augmentation de 75 % par rapport à l’année précédente, au cours de laquelle au moins 333 personnes ont été exécutées. La majorité des personnes exécutées ont été reconnues coupables de crimes liés à la drogue, qui ont augmenté de 60 % à 256, tandis que la plupart des autres ont été reconnues coupables de meurtre.

Mahmood Amiry Moghaddam, directeur de l’IHR, a décrit l’Iran comme une « machine à exécuter » et s’est dit préoccupé par le bilan du pays en matière de droits humains. Le rapport souligne également que le nombre d’exécutions a fortement augmenté dans les mois qui ont suivi les manifestations contre le régime iranien. En septembre 2022, des personnes sont descendues dans la rue en réponse au décès de Mahsa Amini, 22 ans, décédée dans une cellule de police après avoir été interpellée par la police des mœurs. Les manifestations ont été violemment réprimées et des milliers de manifestants ont été arrêtés.

Bien que seuls deux manifestants aient été exécutés en 2022, le rapport suggère qu’il existe un lien clair entre les exécutions et les manifestations. Selon IHR et Ensemble Contre La Peine de Mort, l’Iran a multiplié les exécutions pour intimider et dissuader les manifestants de redescendre dans la rue. Le rapport soulève des inquiétudes quant au traitement réservé par l’Iran aux manifestants et met en lumière le piètre bilan du pays en matière de droits humains.

Il est difficile de dire combien d’exécutions ont effectivement eu lieu en Iran car le gouvernement ne rapporte pas toutes les exécutions. Les chiffres fournis par IHR et Ensemble Contre La Peine de Mort sont basés sur des rapports de l’État iranien ainsi que sur d’autres sources non officielles, telles que des témoins oculaires, des employés de la prison et des employés du iranien judiciaire.

Le rapport a suscité une condamnation internationale et appelle l’Iran à améliorer son bilan en matière de droits humains. Les Nations Unies ont déjà fait part de leurs préoccupations concernant le recours à la peine de mort par l’Iran, en particulier pour les délits liés à la drogue, et ont appelé le pays à abolir cette pratique.

L’Iran est l’un des rares pays au monde qui procède encore à des exécutions publiques, souvent par pendaison. Le pays a été critiqué pour son recours à la peine de mort, en particulier pour les crimes qui n’atteignent pas le seuil des «crimes les plus graves» tels que définis par le droit international. Les organisations de défense des droits de l’homme ont également critiqué l’utilisation de la torture par l’Iran et l’absence de procédure régulière dans son système judiciaire.

Le rapport d’IHR et de l’Ensemble Contre La Peine de Mort souligne la nécessité pour l’Iran de s’attaquer à son bilan en matière de droits humains et de veiller à ce que les droits de ses citoyens soient protégés. L’utilisation de la peine de mort, en particulier pour les infractions liées à la drogue, est une question controversée, et l’Iran devrait envisager des mesures alternatives, telles que des programmes de traitement de la toxicomanie, pour lutter contre la criminalité liée à la drogue.

La communauté internationale doit continuer à faire pression sur l’Iran pour qu’il améliore son bilan en matière de droits humains et qu’il abolisse la peine de mort. Le recours à la peine de mort est une violation des droits humains fondamentaux, et l’Iran devrait prendre des mesures pour garantir que ses citoyens ne soient pas soumis à des traitements cruels et inhumains.

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