Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le février 22, 2024
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Les procureurs espagnols accusent l’ancien dirigeant catalan d’un important groupe terroriste
L’affaire contre l’ancien président catalan Carles Puigdemont
Les procureurs généraux de la Cour suprême espagnole restent convaincus que l’ancien président régional de Catalogne, Carles Puigdemont, était la figure de proue d’un groupe terroriste connu sous le nom de Tsunami Democràtic. Cela fait suite à la condamnation de plusieurs dirigeants du mouvement indépendantiste catalan pour leur participation au référendum de 2017 qui a vu la Catalogne revendiquer son indépendance de l’Espagne.
Cet événement a déclenché d’importants troubles civils, avec des accusations pointant vers Puigdemont comme l’instigateur, recueillant le soutien de Tsunami Democràtic – un groupe militant dédié à l’indépendance de la Catalogne. De violentes émeutes s’ensuivirent, faisant près de 200 blessés et plus de 80 arrestations. Le parquet accuse Puigdemont d’être le principal instigateur de ces actions.
Pour eux, Puigdemont était plus qu’un simple participant, il était le « leader absolu » du Tsunami Democràtic. Ces allégations attendent la confirmation ou le rejet des juges de la Cour suprême, qui détermineront si Puigdemont et d’autres suspects seront inculpés. Bien qu’il réside en Belgique depuis plusieurs années, Puigdemont continue de jouer un rôle dans la politique régionale en tant que membre du Parlement européen.
La loi d’amnistie et les négociations en cours
Des négociations sont en cours entre le gouvernement espagnol et le parti politique de Puigdemont, Junts per Catalunya, concernant une amnistie pour les dirigeants du mouvement séparatiste catalan. Cette amnistie devrait également couvrir les crimes terroristes mais exclura les actes visant à inciter à de « graves violations des droits de l’homme ».
Si les juges se prononcent en faveur de l’accusation selon laquelle Puigdemont s’est rendu coupable de tels actes, il ne serait pas couvert par l’amnistie actuellement en discussion. Cela signifie que s’il retourne en Espagne, il pourrait encore être jugé.
Réflexions d’un correspondant espagnol
Miral de Bruijne, correspondante en Espagne, apporte un éclairage supplémentaire sur la procédure en cours. « La loi d’amnistie a fait l’objet d’un vote parlementaire le mois dernier. Au milieu de mois de négociations sur la proposition, Junts, le parti de Puigdemont, a étonnamment voté contre.
Le parti pensait que la loi comportait trop d’exceptions, la rendant ainsi inefficace car un nombre insuffisant de personnes bénéficieraient de l’amnistie. Par exemple, en vertu de la loi proposée, Puigdemont lui-même n’aurait pas pu retourner librement en Espagne. Cette tournure inattendue des événements a nécessité davantage de discussions.
Ce revers évident pour le Premier ministre Sánchez est crucial étant donné que son gouvernement minoritaire a désespérément besoin du soutien des Catalans pour assurer sa gouvernance. Les résultats de ces enquêtes mettront certainement encore plus à rude épreuve la fragile alliance », conclut de Bruijne.
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