Les voitures électriques chinoises pourraient être plus chères et des taxes européennes élevées sont en route

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le juin 13, 2024

Les voitures électriques chinoises pourraient être plus chères et des taxes européennes élevées sont en route

Chinese electric cars

Voitures électriques chinoises cela pourrait être plus cher, des taxes européennes élevées en route

La Commission européenne imposera des droits d’importation élevés sur les voitures électriques importées de Chine à partir du mois prochain. Divers prélèvements ont été imposés aux trois principaux constructeurs BYD, Geely et SAIC. Les marques peuvent choisir de répercuter ces frais sur les acheteurs, ce qui rend les voitures plus chères.

La Commission a annoncé une enquête en octobre dernier et a conclu, sur la base des résultats, à une concurrence déloyale, car les marques automobiles chinoises reçoivent de nombreuses aides d’État. La Commission a contacté les autorités chinoises à ce sujet.

Les marques chinoises qui ont participé à l’étude paieront en moyenne 21 pour cent, les marques qui n’ont pas voulu participer paieront 38,1 pour cent. Les Tesla produites en Chine peuvent bénéficier d’un tarif distinct.

Des tarifs différents s’appliqueront à ces trois marques. Geely possède, entre autres, Volvo, Polestar et le chinois Lynk & Co. SAIC possède la MG britannique :

Droits d’importation pour trois grandes marques

MarqueImpôt
BYD17,4%
Geely20%
SAIC38,1%

L’Europe n’est pas le premier concurrent à introduire ce type de prélèvements. Le mois dernier, Washington a annoncé que les voitures chinoises importées aux États-Unis seraient confrontées à des droits de douane encore plus élevés, passant de 27,5 à 100 %.

‘Concurrence déloyale’

Les marques automobiles européennes regardent avec méfiance le marché chinois des voitures électriques. Ils n’ont pas encore réellement pris pied, a rapporté NOS en février, mais les marques automobiles s’efforcent d’y parvenir. La part de marché augmente, notamment parce que les prix des voitures chinoises sont dans de nombreux cas bien inférieurs à ceux des voitures fabriquées en Europe.

Les marques automobiles chinoises reçoivent donc des aides d’État à la production. Leurs concurrents européens insistent depuis longtemps sur le fait que cela conduit à une concurrence déloyale. La Commission européenne est désormais d’accord.

Selon le journal économique Financial Times, ce sont surtout l’Espagne et la France qui auraient fait pression en faveur de ces taxes à Bruxelles. L’Allemagne, la Suède et la Hongrie s’y opposent, craignant que la Chine ne prenne des mesures de rétorsion.

Sjoerd den Daas, correspondant en Chine :

« Les marques automobiles chinoises gagnent rapidement des parts de marché, passant de moins d’un demi pour cent en 2019 à près de 8 % du marché des voitures électriques l’année dernière. Si l’on ajoute les constructeurs automobiles européens qui produisent en Chine, on arrive à 20 pour cent.

Tout comme Pékin l’envisageait lorsqu’il transformait le secteur en l’un des nouveaux géants de la croissance économique il y a près de dix ans avec « Made in China 2025 ». Outre les panneaux solaires et les éoliennes, les voitures électriques de la République populaire devaient également conquérir le monde.

Ces plans ont conduit à d’énormes investissements dans les capacités de production, en partie motivés par des fonds publics et des incitations fiscales. Mais la production précède la demande : comme dans de nombreuses industries, la surcapacité est importante.

Pékin a déclaré à plusieurs reprises que les succès de la Chine dans l’industrie automobile étaient le résultat d’une forte concurrence sur son marché intérieur, qui a permis à chacun de pouvoir acheter une voiture électrique à un prix abordable pour peu d’argent. Mais Pékin ne dit pas que les entreprises ont pu se développer si rapidement parce que les constructeurs automobiles étrangers en Chine ont été contraints de créer des coentreprises avec des entreprises de la République populaire.

Les taxes annoncées vont briser en partie le rêve chinois sur le marché automobile européen, et cela pourrait être difficile, notamment pour les marques qui font face aux taxes les plus élevées. Les dommages causés au moteur d’exportation chinois pourraient s’élever à plusieurs milliards d’euros.

La question est maintenant de savoir quel type de mesures de rétorsion la Chine va répondre à cela. Il semble certain qu’ils viendront. Le ministre chinois du Commerce a déclaré qu’il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour sauvegarder les intérêts des entreprises chinoises si Bruxelles décidait de « supprimer » ses entreprises. Les médias d’État chinois ont déjà menacé d’ouvrir des enquêtes et d’éventuelles taxes douanières sur, entre autres, le porc et les produits laitiers en provenance d’Europe.»

Voitures électriques chinoises

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