Maximilian Krah n’est plus autorisé à faire campagne après une déclaration controversée des SS

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le mai 23, 2024

Maximilian Krah n’est plus autorisé à faire campagne après une déclaration controversée des SS

Maximilian Krah

Le chef du parti européen AfD n’est plus autorisé à faire campagne après une SS controversé déclaration

A un peu plus de deux semaines des élections européennes, le chef du parti européen Maximilian Krah du parti radical de droite allemand Alternative pour l’Allemagne (AfD) n’est plus autorisé à faire campagne. Il a également été exclu du conseil d’administration national de l’AfD.

La décision du parti fait suite aux déclarations de Krah dans le journal italien La Repubblica le week-end dernier. Il y disait que « tous les SS n’étaient pas automatiquement des criminels » et qu’il y avait « aussi de nombreux paysans parmi les SS ». Krah restera chef du parti AfD lors des prochaines élections.

La coopération est fragile depuis un certain temps

Les déclarations de Krah dans le journal ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour le parti français du Rassemblement National (RN) de Marine Le Pen. Elle a décidé de rompre la coopération avec l’AfD au sein du groupe de droite radicale Identité et Démocratie au Parlement européen.

En France, comparer les SS a été interprété comme une banalisation de l’ère nazie. Le Pen souhaite depuis un certain temps se débarrasser de l’AfD, car elle le juge trop radical. Le Parti populaire danois, également membre de la droite radicale européenne, a également estimé que la décision allait trop loin. L’AfD n’a pas encore été exclue de la faction.

Kysia Hekster, correspondante auprès de l’UE :

«À un peu plus de deux semaines des élections au Parlement européen, les premières fissures apparaissent au sein du parti de droite radicale européenne Identité et Démocratie.

La raison immédiate est l’interview du chef de l’AfD, Krah. Mais la scission est dans l’air depuis un certain temps. Le parti français essaie de se démarquer de son parti frère allemand parce qu’il essaie de paraître modéré en France. Les déclarations extrêmes de Krah les dérangent donc trop pendant la campagne électorale.

Dans les sondages, des gains sont attendus pour les partis de droite radicale dans de nombreux pays, et donc aussi pour le nombre de sièges au Parlement européen qu’obtiendront Identité et Démocratie. Le PVV est également affilié à cette faction européenne. Après les élections, tous les partis nationaux reconsidéreront à quelle faction européenne ils rejoindront.

« Nous ne saurons qu’après le 9 juin si le RN français quittera effectivement le groupe de droite radicale et rejoindra un autre parti européen, ou s’il exigera que les Allemands soient exclus du groupe. »

Les premières fissures au sein de la droite radicale allemande sont devenues visibles en novembre après une réunion secrète de l’AfD à Potsdam sur la « remigration ». Par la suite, le populiste de droite français Le Pen a pris ses distances avec l’AfD et a menacé de mettre fin à la coopération. La visite à Paris de la dirigeante de l’AfD, Alice Weidel, fin février, ne pouvait plus rassurer les populistes de droite français.

Krah est controversé depuis un certain temps

Le député européen Krah a déjà été discrédité. Début mai, le bureau bruxellois de Krah a fait l’objet d’une enquête pour soupçon d’espionnage. Cela s’est produit à la demande des autorités allemandes. En avril, un employé de Krah a été arrêté parce qu’il était soupçonné d’espionnage pour le compte de la Chine.

Charlotte Waaijers, correspondante en Allemagne :

« Krah est très controversé depuis un certain temps. Mais alors que l’AfD espérait initialement que sa performance marquante pourrait aider le parti, les craintes que ses déclarations causent surtout davantage de dégâts se sont considérablement accrues. Que son départ ne puisse pas attendre la fin du mois prochain, alors que le fait qu’un nouveau conseil d’administration soit de toute façon élu le souligne. Le département européen est donc désormais sans direction, car le numéro 2 a également démissionné en raison de soupçons de corruption.

Krah n’est désormais plus autorisé à représenter le parti lors des réunions, mais cela ne signifie pas que l’affaire est réglée pour l’AfD. L’enquête sur une possible corruption est toujours en cours et il est toujours le chef du parti. Cela signifie qu’il entrera presque certainement au Parlement après les élections. La position française pose la question de savoir dans quelle mesure cela compliquera la coopération avec les autres partis.»

Maximilien Krah

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