Nettoyage ethnique au Darfour et peut-être même génocide, selon Human Rights Watch

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le mai 10, 2024

Nettoyage ethnique au Darfour et peut-être même génocide, selon Human Rights Watch

Darfur

Nettoyage ethnique au Darfour et peut-être même génocide, selon Human Rights Watch

Selon Human Rights Watch, la violence excessive provoquée par le mouvement rebelle soudanais RSF dans la région du Darfour constitue un nettoyage ethnique. L’organisation de défense des droits humains a enquêté sur la ville d’el-Geneina, dans la région soudanaise, où des milliers de personnes sont mortes l’année dernière en raison des violences de l’armée rebelle et des milices arabes contre les Soudanais d’origine africaine.

Les habitants réfugiés de la ville parlent de pillages, de viols et d’assassinats perpétrés par le mouvement rebelle. Suspects de Human Rights Watch (HRW) le rapport également qu’il y avait une recherche délibérée de personnes appartenant au groupe ethnique Masalit, ce qui équivaudrait à un génocide. HRW souhaite que cette question fasse l’objet d’une enquête plus approfondie de la part de la communauté internationale.

« Ce rapport de HRW contient des témoignages de survivants sur ce qui s’est passé l’année dernière dans la ville d’el-Geneina. Par exemple, un garçon de 17 ans décrit comment des enfants ont été jetés en tas puis abattus lors d’une attaque contre un convoi de réfugiés. Et en se basant sur des images satellite, HRW conclut que les quartiers Masalit de la ville ont été rasés par les bulldozers.

Ce sont des histoires horribles qui sortent maintenant et il est spécial que ce rapport soit maintenant disponible. La région du Darfour est pratiquement infranchissable pour les journalistes et les travailleurs humanitaires qui souhaitent mener des recherches. »

Il y a cinq ans, le dirigeant autocratique Omar al-Bashir était destitué au Soudan après trois décennies. Le coup d’État a été mené par l’armée soudanaise régulière SAF et le groupe paramilitaire Forces de soutien rapide (RSF), mais les parties n’ont par la suite pas réussi à s’entendre sur la répartition du pouvoir. En avril de l’année dernière, des combats ont éclaté dans la capitale Khartoum et dans d’autres régions du pays.

Huit millions de réfugiés

Les deux partis sont soutenus et combattus par d’autres groupes. Les parties belligérantes ont conclu plusieurs accords de cessez-le-feu, mais à chaque fois, l’accord a été violé.

Selon la Croix-Rouge, le conflit reçoit trop peu d’attention en raison d’autres crises dans le monde et le nombre de morts ne peut être qu’estimé. Selon l’ONU, plus de huit millions de personnes ont fui en un an.

Ce n’est pas la première fois qu’il y a des violences ethniques au Darfour. Il y a vingt ans, on estime que 300 000 Soudanais d’ascendance africaine ont été tués. À l’époque où les milices arabes s’appelaient Janjaweed, les RSF en sont la continuation.

Les pays occidentaux font évacuer leurs citoyens du Soudan ; la population soudanaise est à la traîne. La Cour pénale internationale enquête sur les violences ethniques au Darfour.

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