L’usine d’engrais Yara en Zélande devient la première au monde à exporter du CO2 pour des raisons climatiques

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le novembre 22, 2023

L’usine d’engrais Yara en Zélande devient la première au monde à exporter du CO2 pour des raisons climatiques

Yara fertilizer

L’usine d’engrais Yara à Sluiskil en Zélande sera la première entreprise au monde à transporter du CO2 à l’étranger par bateau pour des raisons climatiques. D’ici 2026, 800 000 tonnes doivent être capturées et transportées vers la Norvège. Là, le CO2 est stocké dans un champ de gaz vide sous la mer du Nord.

Le ministre conclut des accords sur mesure avec de grandes entreprises

Yara fait partie des grandes entreprises industrielles avec lesquelles le ministre sortant de l’Économie Adriaansens conclut des accords individuels sur la réduction des émissions de CO2.

Réduire les émissions

Au total, l’usine d’engrais veut émettre 1,5 million de tonnes de CO2 en moins en 2030 par rapport aux 3,2 millions de tonnes de 2020.

L’usine de Sluiskil émet désormais directement 1,8 million de tonnes de CO2 par an et 1,4 million de tonnes indirectement via les produits qu’elle fabrique.

Importance de l’investissement

Yara Sluiskil se réjouit que la société mère norvégienne ait décidé d’investir massivement dans la plus grande usine d’engrais d’Europe avec le projet de captage du CO2. L’année dernière, la production en Zélande a été temporairement réduite en raison des prix élevés du gaz aux Pays-Bas.

L’usine de Zélande a déjà de l’expérience dans la capture du CO2 dans le processus de production d’engrais. Le CO2 capté et liquéfié est désormais utilisé, entre autres, pour la production de dioxyde de carbone dans les boissons gazeuses et la bière.

Installation de stockage de CO2 en Norvège

Les navires transportant du CO2 liquide doivent traverser la mer du Nord via le canal de Gand à Terneuzen et l’Escaut occidental en 2026. Au nord-ouest de la ville norvégienne de Bergen, à Øygarden, se trouvent les installations du projet de stockage de CO2 Northern Lights. C’est ici qu’amarrent les bateaux.

Le CO2 est ensuite pompé via un pipeline d’une centaine de kilomètres de long vers un champ gazier vide sous la mer du Nord. Là, il est stocké à une profondeur de 2,6 kilomètres.

Northern Lights est un projet du britannique Shell, du français Total Energies et du norvégien Equinor (anciennement Statoil). Les Norvégiens sont le seul pays d’Europe à avoir vingt ans d’expérience dans le stockage du CO2 dans des gisements de gaz vides sous les fonds marins.

Préoccupations environnementales et importance du CSC

Le captage et le stockage du CO2 sont connus sous le nom de CCS, abréviation de l’anglais Carbon Capture and Storage. Les groupes environnementaux critiquent le CSC car il s’agit d’une solution coûteuse qui permet aux entreprises de continuer à utiliser des combustibles fossiles. Pourtant, les scientifiques des Nations Unies estiment que le recours au CSC est inévitable pour atteindre les objectifs climatiques.

Captage du CO2 à Rotterdam

Un projet est également sur la table pour capter le CO2 de l’industrie dans le port de Rotterdam. Shell, ExxonMobil, Air Liquide et Air Products collaborent avec l’autorité portuaire dans le cadre du projet dit Porthos. En août, le Conseil d’État a donné son feu vert au mégaprojet, malgré les objections des groupes environnementaux.

Le CO2 du projet doit être évacué via un pipeline et stocké dans un champ de gaz vide dans la partie néerlandaise de la mer du Nord.

Engrais Yara

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