Séisme en Turquie : unité, indignation et commémoration

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le février 7, 2024

Séisme en Turquie : unité, indignation et commémoration

Turkey Earthquake

En souvenir des victimes du tremblement de terre

Un an s’est écoulé depuis que la Turquie a été frappée par un tremblement de terre majeur, causant des dégâts à plus de 50 000 personnes. En souvenir de cette tragédie nationale, plusieurs rassemblements ont eu lieu ; notamment dans la province sinistrée de Hatay. Les habitants d’Antakya, la capitale de Hatay, ont utilisé ces commémorations non seulement comme une forme de souvenir mais aussi comme une opportunité de protester contre la lenteur des autorités face à la dévastation. Selon les informations, environ 10 000 personnes ont assisté à un rassemblement à Antakya. Dans un hommage poignant à 4h17 ; au moment précis où le premier séisme a été ressenti, une minute de silence a été observée. Émotionnellement, les participants ont montré des photographies de leurs proches disparus dans la catastrophe, ainsi que des centaines de bougies illuminant les restes de structures effondrées.

L’indignation des citoyens

Au milieu du souvenir silencieux, une voix de mécontentement s’éleva. Les personnes en deuil n’étaient pas seulement des victimes, mais des citoyens indignés. « Pourquoi n’étaient-ils pas là alors ? » Un cri qui dénonce le manque d’initiative des autorités en matière de protection antisismique des maisons. Ils pensent qu’une telle négligence a conduit à un effort de secours inefficace et inopportun, entraînant de nouvelles pertes de vies dans les décombres. Les protestations ont fait écho aux cris de « Est-ce que quelqu’un peut entendre ma voix ? » et « Nous n’oublierons pas. » Alors que les autorités se rendaient au mémorial, des altercations ont éclaté entre les manifestants et les forces de police. Au milieu du chagrin, la colère était palpable ; des appels explicites à la démission de l’administrateur ont pu être entendus, marquant leur présence à la commémoration comme malvenue. Dans le sud-est de la Turquie, la situation est restée la même. Les gens, lors de commémorations sincères, associent en silence les vestiges symboliques de la tragédie, comme une tour d’horloge définitivement immobilisée à Adiyaman.

Le point de vue du correspondant turc Mitra Nazar

Dans sa lutte pour le redressement, la polarisation profondément enracinée de la Turquie se reflète dans les réactions de la population face à la catastrophe. Une partie de la population continue de défendre le gouvernement d’Erdogan, arguant qu’aucun gouvernement ne devrait être tenu pour responsable des catastrophes naturelles. Cependant, une plus grande proportion s’y oppose, exigeant un examen approfondi du rôle de l’État dans l’état catastrophique des bâtiments touchés. L’année dernière, environ 200 personnes ont été arrêtées, principalement des entrepreneurs et des architectes, qui n’avaient pas respecté les réglementations strictes en matière de construction, contribuant ainsi aux multiples effondrements de bâtiments. Malgré l’indignation intense du public, pas un seul haut fonctionnaire n’a été inculpé ou n’a démissionné. L’objectif ambitieux d’Erdogan de reconstruire 319 000 maisons en un an n’a toujours pas été atteint, avec seulement 46 000 maisons prêtes. La majorité des victimes continuent de résider dans des maisons de fortune.

Un message du président Erdogan

Malgré les critiques, le président Erdogan continue de rassurer l’opinion publique sur le fait que son gouvernement a fourni une aide immédiate avec toutes les ressources disponibles et souligne le besoin crucial d’unité nationale, qualifiant cet événement de « désastre du siècle ». Il présente ses condoléances aux victimes et à leurs familles

Tremblement de terre en Turquie

Partager avec des amis

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*