Le point de vue de l’Arabie saoudite sur un État palestinien

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le juin 11, 2024

Le point de vue de l’Arabie saoudite sur un État palestinien

Palestinian State

Le point de vue de l’Arabie saoudite sur un État palestinien

Alors qu’Israël continue de punir la population civile de Gaza, les récents commentaires du ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan bin Abdullah bin Faisal bin Farhan Al Saud, sont particulièrement intéressants.

Voici les commentaires de ben Farhan sur une solution à deux États lorsqu’on l’interroge sur les réactions d’Israël après la reconnaissance formelle d’un État palestinien par la Norvège, l’Espagne et l’Irlande :

Voici une transcription des opinions de Ben Farhan :

« C’est le nœud du problème.  La question de la reconnaissance par Israël du fait qu’une solution à deux États est dans son propre intérêt.  Je crois fermement qu’une solution à deux États, que la création d’un État palestinien crédible ne sert pas seulement les intérêts des Palestiniens.  Cela garantit leur droit à l’autodétermination.  Cela est également dans l’intérêt d’Israël et garantit la sécurité dont Israël a besoin et qu’il mérite. Le fait que le gouvernement israélien actuel ne s’en rende pas compte est, bien sûr, un sujet d’extrême préoccupation.  Et je l’ai déjà dit, nous devons avancer vers ce point, et je pense que c’est l’une des questions dont nous avons discuté aujourd’hui… »

Et voici la clé :

« ….nous essayons de créer une dynamique pour revigorer la solution à deux États indépendamment de la position d’Israël, car Israël n’a pas le droit de décider si les Palestiniens ont ou non le droit à l’autodétermination.  C’est quelque chose qui est inscrit dans la Charte des Nations Unies.  C’est quelque chose qui est inscrit dans le droit international.  C’est également un principe fondateur de la décision des Nations Unies de fonder Israël. Il est donc absolument nécessaire qu’Israël accepte qu’il ne peut exister sans l’existence d’un État palestinien et que sa sécurité passe par la construction d’un État palestinien.

Pour rappel historique, le 29 novembre 1947, les Nations Unies ont adopté Résolution 181 qui déclarait ce qui suit :

« Les États arabes et juifs indépendants et le régime international spécial pour la ville de Jérusalem, énoncés dans la partie III de ce plan, existeront en Palestine deux mois après que l’évacuation des forces armées de la Puissance mandataire aura été achevée, mais en dans tous les cas, au plus tard le 1er octobre 1948.  Les frontières de l’État arabe, de l’État juif et de la ville de Jérusalem seront telles que décrites dans les parties II et III ci-dessous. »

Voici comment la résolution 181 définissait les frontières d’Israël :

« Le secteur nord-est de l’État juif (Galilée orientale) est délimité au nord et à l’ouest par la frontière libanaise et à l’est par les frontières de la Syrie et de la Transjordanie.  Elle comprend l’ensemble du bassin de Hula, le lac de Tibériade, l’ensemble du sous-district de Beisan, la ligne frontière étant prolongée jusqu’à la crête des monts Gilboa et le Wadi Malih. De là, l’État juif s’étend vers le nord-ouest, en suivant la frontière décrite pour l’État arabe.

La partie juive de la plaine côtière s’étend d’un point situé entre Minat et Qila et Nabi Yunis dans le sous-district de Gaza et comprend les villes de Haïfa et Tel-Aviv, laissant Jaffa comme une enclave de l’État arabe.  La frontière orientale de l’État juif suit la frontière décrite pour l’État arabe.

La région de Beer Sheva comprend l’ensemble du sous-district de Beer Sheva, y compris le Négueb et la partie orientale du sous-district de Gaza, mais à l’exclusion de la ville de Beer Sheva et des zones décrites au titre de l’État arabe.  Il comprend également une bande de terre le long de la mer Morte, s’étendant de la limite du sous-district de Beer Sheva à Hébron jusqu’à Ein Geddi, telle que décrite à propos de l’État arabe.

Ici est une carte montrant le plan de partage de la Palestine de 1947 qui montre clairement que la Cisjordanie et Gaza devaient faire partie de l’État arabe :

Palestinian State

Ici Voici une série de cartes montrant la dépossession des Palestiniens des terres qui leur ont été accordées en vertu de la résolution 181 depuis 1946 :

Palestinian State

Enfin, voici une carte montrant la version du gouvernement israélien de sa propre solution à deux États :

Palestinian State

L’Arabie saoudite exerce une influence très importante parmi ses pairs dans la sphère arabe.  Ces récents commentaires d’un membre de la famille royale saoudienne sur la réticence d’Israël à mettre en œuvre une solution à deux États montrent que les récentes démarches de l’Arabie saoudite vers une normalisation des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et Israël sont mortes d’emblée.

État palestinien

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